Toc toc toc. Ai-je rêvé ou quelqu’un frappe a la porte ? Allongé dans mon lit, à moitié réveillé, des litres de thé bu la veille pressant sur ma vessie qui veut désespérément sortir, est-ce déjà le matin ? Je vérifie rapidement par la porte, la lumière du jour éclaire timidement la cabine principale, c’est le cas. Attendons-nous quelqu’un ? Puis je me souviens : notre inspecteur de sécurité est censé passer par le certificat Cat I aujourd’hui. “Salut ! J’arrive !” Où sont les vêtements que je peux enfiler rapidement ? Voici ma chemise de nuit, un peu courte et sexy mais ça fera l’affaire.
Alors, à peine reveillée, la gueule enfarinée et les cheveux en bataille, je me précipite et accueille Dan dans notre cockpit bordélique, Thomas est en train de monter des panneaux solaires supplémentaires et a laissé des outils et des morceaux partout. D’ailleurs, il traîne encore au lit, se demandant s’il doit se lever.
Un dernier formulaire à remplir et à signer, et les précieux documents sont remis solennellement entre les mains de Thomas, le skipper, qui est arrivé juste à temps pour les recevoir.

Cela n’a pas été un jeu d’enfant, puisque le jour même de l’inspection, notre VHF a refusé d’émettre ! Aucun signe de nous sur l’AIS, et la marine Néo-Zélandaise n’entendait pas notre signal radio. De plus, il nous manquait l’almanach des marées néo-zélandaises, nous n’avions pas imprimé celui des eaux fidjiennes et nous avions besoin d’une antenne SSB de rechange (bien que notre SSB soit déjà une solution de secours pour l’Iridium GO !) Et donc, nous sommes retourné a la case réparation les derniers jours, avec un long et éreintant week-end d’adieu organisé entre les deux.
Mais depuis 8 heures ce matin, c’est officiel, après un festival de résolution de problèmes qui aura duré trois ans, nous sommes libres de quitter la Nouvelle-Zélande et de prendre le large à tout moment entre les 3 mai et 3 juillet !

Maintenant, sur la liste des tâches administratives, il nous faut encore remplir le préavis de départ de la Nouvelle-Zélande et le préavis d’arrivée aux Fidji. Pas de répit pour les braves…