Cousinade à Rhodes & Symi

Pour accueillir la filleule de Thomas, Lou-Anne, à bord d’Obélix, nous avions choisi de graviter autour de Rhodes, la plus grande des îles du Dodécanèse, prévoyant un terrain de jeu varié bien adapté à une semaine de vacances hors saison. Entre ses magnifiques baies, le joli port de Mandraki, les rues médiévales de sa vieille ville, ses vestiges antiques de stade, temple et théâtre, la plage populaire d’Elli et la possibilité de naviguer jusqu’à l’île voisine de Symi, nous n’avons pas été déçus.

Le choix du mouillage pour accueillir Lou-Anne et son chaperon Mamidou depuis l’aéroport de Rhodes nous a donné quelques cheveux blancs, mais nous avons finalement opté pour Ladiko Bay, en face de la très populaire Anthony Quinn Bay, un choix qui nous a ravis, nous et nos invités. Visité principalement par des excursionnistes qui ont déserté l’endroit en milieu d’après-midi (avec seulement quelques hôtels à proximité et le dernier bus quittant Ladiko à 15 heures), nous avons eu cette magnifique crique pour nous seuls pendant trois nuits consécutives et l’avons partagée avec un autre yacht pendant deux autres nuits.

De là, nous avons pu louer une voiture pour l’avitaillement et le ramassage à l’aéroport, faire une randonnée sur la colline pour admirer la vue à 180 degrés sur la côte est de Rhodes, nous arrêter pour rencontrer de près une douzaine de paons criards et un insecte à bâton, nous faire masser aux pierres chaudes par Azur dans la baie d’Anthony Quinn et initier Lou-Anne aux joies de la plongée en apnée dans des eaux cristallines, bien que frigorifiante.

Nous avons ensuite changé d’atmosphère et nous sommes installés à Mandraki pour une nuit afin de visiter la vieille ville de Rhodes dans le confort d’un port, avec des douches chaudes et tout le reste, avant de nous diriger vers la ville colorée de Symi. Nous avons eu une agréable navigation au portant dans la matinée, qui s’est terminée par des courants difficiles dans le détroit de Seskli, où la vitesse d’Obélix a dépassé les 7 nœuds, et une arrivée sportive à Panormitis où le temps était devenu orageux, une sorte de baptême du feu pour Lou-Anne qui n’avait jamais fait de croisière auparavant.

Le séjour à Symi a été marqué par un mélange de ciel gris et de pluie, et de soleil brûlant, mais cela ne nous a pas empêchés d’explorer l’île en long et en large entre Panormitis, Agios Georgios Dysalona, Pedi et la baie de Symi. Nous avons particulièrement apprécié la spectaculaire plage d’Agios Georgios Dysalona, semblable à un fjord, bordée de galets blancs séparant les falaises de 300 mètres de haut de l’eau turquoise invitante, et nous avons pris beaucoup de plaisir à prendre des photos dans les rues pavées des villages de Pedi et de Symi.

Le séjour de nos invités s’est terminé par un retour mémorable à Rhodes, avec la confrontation à notre peur du vide sur le plongeoir de 7 m de haut de la plage d’Elli, le sauvetage héroïque d’un chat en train de se noyer par Zephyr armé d’une épuisette, et un dîner dans une taverne de la vieille ville suivi d’une glace à la gelateria Da Vinci et de sa décadente fontaine de Nutella.

Quelle semaine, et quel plaisir de voir les trois cousins nager, faire des ricochets, deguster des glaces, apprivoiser les chats, imiter les paons, s’émerveiller devant le magasin de souvenirs, jouer, discuter et rire ensemble, rattrapant ainsi le temps perdu après presque cinq ans de séparation !

One comment

  1. […] Et c’est ainsi qu’à l’issue de cette journée nous avons partagé nos moments favoris. Un des miens était d’avoir pu observer, en même temps, grâce à mon masque de plongée maintenu juste à la surface de l’eau et m’offrant une double vision au-dessus-en-dessous, mes deux fils, l’un plongeant au fond de la mer, l’autre s’apprêtant à y sauter depuis le rocher où il avait grimpé à Cala di Junco à Panarea. Je me félicitais également d’avoir proposé une pause déjeuner à Isola di Basiluzzo avec son eau transparente, ses falaises à pic, et ses rochers plats parmi lesquels Azur n’avait pas manqué de découvrir de nouveaux toboggans aquatiques à emprunter en kayak. Au palmarès de Thomas et Zéphyr, pour qui les éruptions de Stromboli étaient numéro 1, figurait aussi le saut de Zéphyr, sans hésitation, depuis la haute falaise de Cala di Junco, qui surpassait très probablement le plongeoir de Rhodes (cf. Cousinade à Rhodes & Symi) […]

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