Après quelques “pauses” nous permettant de “prendre du temps pour nous” loin d’Obélix, une fois chez l’oncle de Salomé, une fois à Arles, je dois avouer que j’ai sauté le pas et que j’ai trompé notre compagnon de voyage, j’ai eu une aventure avec un autre bateau… En fait, je suis toujours avec elle au moment où j’écris ces lignes. Wonderful, c’est son nom, est l’une des bêtes les plus sexy qui écument nos océans. Cat Woman, il n’y a pas d’erreur, son ronronnement n’est pas d’une nonchalance apaisante, mais plutôt un grognement retenu, prêt à éclater dans un rugissement débridé, comme une Ferrari dévorant la piste. Car c’est bien ce qu’elle est, une Ferrari des mers, même si nous n’avons pas l’occasion d’en faire l’expérience sur ce convoyage de St Tropez à la Grande Motte, manque de vent oblige. Pourtant, hier, nous faisions 10 nœuds au près par 10 nœuds de vent, et elle accélérait avec agilité après chaque virement de bord, à chaque risée, à chaque inflexion de la barre. Elle est grande aussi, 72′, 32,6m du haut du mât, jusqu’à 3,8m en bas de ses dérives, les mensurations d’un top-modèle. Tout est “top” à bord, et le mélange de top modèle, de champion olympique, de voiture de course transformée en appartement de luxe est peut-être un peu trop pour moi. Ce soir, je vais retrouver le confort et la chaleur de notre “grotte” au fond du ventre rond d’Obélix. L’environnement familier, fraîchement repeint par Salomé, habité par tous les souvenirs, et les heures d’amour pour prendre soin de lui, et les soins qu’Obélix a pris de nous aussi. C’est peut-être ça le véritable amour : des souvenirs partagés et de l’attentions réciproque, avec des rêves à partager aussi !
Alors c’est oui ! Je retourne avec Obélix, pleinement satisfait, et avec une étincelle dans les yeux de ce moment Wonderful que j’ai passé avec la déesse féline sexy, et d’autant plus heureux !









