Hors des sentiers battus, tranquille et sulfureuse, Nisyros est principalement visitée par les touristes séjournant à Kos et désireux de a) se rendre sur un volcan actif fumant et b) de remonter le temps dans les villages traditionnels préservés perchés aux quatre coins de cette île ronde de 8 km de diamètre.

Arrivés le soir dans le port tranquille de Pali, nous nous sommes amarrés à la poupe avec l’aide de notre futur voisin de quai, les garçons ont couru et sauté sur les rochers du brise-lames pour se dégourdir les jambes après une longue navigation au près, tandis que nous, les parents, nous sommes présentés aux autres marins de passage, avons préparé le dîner aini que la visite de l’île pour le lendemain.

Comme nous l’avait conseillé notre loueuse de voiture, une charmante quadragénaire, ex-expat grecque rentrée d’Australie adolescente, qui en a gardé l’accent incomparable, un départ matinal nous a permis d’avoir l’exclusivité non seulement du village de Nikia, qui était encore à moitié endormi lorsque nous y sommes passés, dont la place, classée à l’Unesco, était vide à notre arrivée et prête à accueillir ses premiers buveurs de café à notre départ, avec chaises, tables et parasols couvrant tout l’espace (minuscule), mais aussi au volcan où nous avons devancé la foule en garant notre voiture juste avant le premier bus de touristes, afin de pouvoir prendre nos traditionnelles photos la tete en bas sans aucune âme en vue.

À Emporio, les délicieuses odeurs émanant de la Taverna to Balconi qui surplombe le volcan (contrastant avec l’aspect plutôt délabré des bâtiments environnants) nous ont presque poussés à y déjeuner, mais nous avons préféré prendre notre pique-nique à la capitale de l’île, Mandraki (encore minuscule), où nous avons trouvé un banc dans une ruelle, presque à l’ombre sous un bougainvillier en fleurs, avant de piquer une tête sur la plage de galets d’Hohlia.

Pour terminer la journée en beauté, nous avons fait un petit détour par Emporio pour essayer le sauna naturel que nous avions manqué plus tôt dans la journée.

Entre la méditation dans les églises et les monastères, l’admiration des vues à couper le souffle, les sensations fortes sur un volcan en activité, la flânerie dans les ruelles pavées, le snorkelling sur la plage de galets noirs et une séance de spa, nous avons profité un max de notre voiture de location et de cette île méconnue.

Le lendemain matin, j’ai même réussi à localiser la boulangerie de Pali, à la sortie du village, et à faire le plein de pain avant de reprendre la mer en direction de Giali, notre escale avant Astypalea, l’île aux papillons.